La réforme du secteur forêt-bois au Cameroun dans les années 1990, avait pour objectif de développer un secteur industriel performant entre autres. Selon l’avis de plusieurs observateurs, les nouvelles réformes du secteur bois sont très intéressantes. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi de la Commission des forêts de l’Afrique centrale (Comifac) interdisant l’exploitation totale du bois en grumes en provenance de l’Afrique centrale, le souci de la répartition des richesses et des profits issus de l’exploitation des ressources naturelles est le nœud gordien de cette réforme.
Au niveau de la sous-région économique de l’Afrique centrale d’abord, les avantages sont nombreux. On pourrait, entre autres, citer une plus-value des produits forestiers en provenance de l’Afrique centrale, la création des emplois directs et indirects pour l’entrepreneuriat local à travers la création des unités de transformation. Le mieux que l’on puisse dire est que cela ne sera pas sans incidence sur la recette budgétaire des pays exportateurs de bois, en termes de PIB. À date, plus 160 unités de transformation de bois sont opérationnelles au Cameroun pour 25.000 emplois directs. Mais les experts estiment que le secteur forestier peut générer plutôt jusqu’à 55.000 emplois directs si la transformation des grumes se fait localement.
La MAGZI SA, dans la perspective de l’accomplissement de ses missions, ambitionne le développement harmonieux de toutes les régions du pays à travers la mise en place de zones d’activités industrielles prêtes à accueillir les opérateurs désireux d’implanter les unités industrielles en vue de créer des emplois aux camerounais ainsi que des richesses. C’est dans cette optique qu’elle a développé un programme appelé le Programme d’Aménagement de développement des Zones Industrielles. Elle se sent ainsi fortement interpellée dans l’implémentation de cette vision notamment à travers ; l’accompagnement des grands projets structurants par la création de nouvelles zones industrielles, l’accroissement de la compétitivité des zones opérationnelles. D’où son implication dans le processus de création de la zone économique spéciale de 1000 ha à Bertoua dédiée à la transformation de la filière bois. Pour un coût total de près de 300 milliards, cette zone va venir accroitre le taux de transformation locale du bois, promouvoir la transformation plus poussée du bois, développer les emplois et réduire le chômage dans la zone d’emprise du projet, et accroitre la contribution de l’industrie manufacturière bois dans la formation du produit intérieur brut. Ce numéro fait la part belle aux activités industrielles du soleil levant.